J'aurais pu passer ma vie sur la croisette en France à profiter du bon air marin et du soleil de la Provence, mais non. Tout ça pour une lettre ? Ou un choix ? Je ne sais même plus. Tout commença alors que j'avais 14 ans, mon père travaillait à la mairie et ma mère était femme au foyer et sorcière de sang mêlé. L'argent que mon père ramenait à la maison suffisait pour nous faire vivre voir plus. Je passais la plupart de mon temps avec ma mère lorsque je sortais des cours et c'est avec elle que je me sentais mieux, comme si un lien fonctionnait entre nous. Alors qu'un soir début juillet mes parents et moi discutions de nos journées respectives autour d'un bon plat cannois, une dispute éclata au sujet d'une lettre. On m'avait bouclé dans ma chambre pendant 3 longues heures où j'entendais les murs vibrer et leurs voix s'étrangler dans des sanglots. Par la force de ma pensée, la porte bouclée à doubles tours s'entrouvrit. Je ne comprenais pas, mais je descendis de l'escalier pour mieux entendre. La raison de leur engueulade était une lettre de Beaubaton. Alors que je n'avais même pas le temps de parler avec mon père du pourquoi du comment, que ma mère me prit dans ses bras et en l'espace de quelques secondes, je me retrouvais dans la maison d'un inconnue la tête tournant dans tous les sens, je pus entendre quelques mots de ma mère qui parlait dans une langue incompréhensible pour moi. Je m'endormis aussi sec, épuisé par ce trajet qui n'avait duré pourtant que trois secondes.

J'étais donc chez un frère de ma mère : mon tonton Nicolas. Il était Anglais et nous étions en Angleterre prêt de Londres. Je venais de comprendre un petit bout du pourquoi et du comment, le reste de l'été mon oncle et ma mère m'avait gardé dans ce hameau de grande Bretagne avant ma rentrée à Beaubaton. Quelques jours avant la rentrée, je stressais de me retrouver face à des gens que je ne connaissais pas, mais mon oncle me rassura en me disant que là bas tout le monde était différent : car tout le monde était un sorcier. J'étais donc ça ? Un sorcier et on me l'avait caché tout l'été ? Quelques jours plus tard me voilà dans le vieux château accompagné de l'ensemble des premières années, je fis mes 7 années au sein de cette école sans embûche ni problèmes. Je ne cherchais pas les ennuies et on ne venait pas me chercher, c'était ça ma vie à Beaubaton. Une joie de vivre avec mes amis, mais aussi beaucoup de travail, J'appréciais passer du temps dans cette école hors du commun et l'anglais devenait pour moi ma première langue arriver en troisième année.

Fraîchement sorti de mes études, c'est-à-dire sortant de sept années au collège Beaubaton en tant que major de promotion, je ne savais que faire de ces diplômes (BUSE, ASPIC) et surtout où exercer ma profession de rêve : rédactrice en chef. Alors très vite on me parla d'une université magique qui venait d'ouvrir ces portes en 2025, il s'agissait de Spinks et qu'il proposait un cursus journalisme reconnue par l'état. Je me devais donc d'aller là bas. Ma première année je retrouva ma meilleure amie Victoria qui avait fait ses études avec moi à Paris mais elle devait faire le tour du monde, mais d'un autre côté j'étais ravie qu'elle soit là avec moi. J'entame ma deuxième année alors que les bruits de couloirs se font de plus en plus important sur le retour des forces du mal.